Intervention de Pascal Terrasse lors du vote d u congreé du mans

Publié le par terrasse

pascal terrasse: intervention lors du congrés du Mans

 

Intervention de Pascal Terrasse

Réfléchissons ensemble, c’est comme cela que l’on pourra reparler à la gauche, en tout cas pour ce qui est du Nouveau Parti socialiste nous avons fixé les conditions de notre rassemblement, il t’appartient, François, toi et tes amis, de répondre à ces exigences.


Chers camarades, notre congrès devait être celui du déchirement, de la confusion et même, selon notre camarade Jean-Claude Boulard, Le Mans pouvait se "Rennes-iser". Tel n’est pas le cas et nous pouvons évidemment tous nous en réjouir.

Pour autant, notre Congrès est-il celui de la clarification idéologique. Est-il celui de l’unité et du rassemblement ? Permettez-moi, au stade de certaines prises de parole depuis hier, mes camarades, d'en douter. Faute de cela, alors à quoi va servir ce congrès ?

Quelle en sera l'utilité pour les socialistes, utilité pour l’ensemble de la gauche, utilité pour la France ?

L’urgence économique et sociale appelle de notre part une forte responsabilité. Les attentes, les impatiences, les frustrations, les résignations de nombre de nos électeurs sont fortes. Quelles sont les réponses auxquelles nous devons répondre ?

Quelles sont les réponses qu’attendent de nous demain la gauche, notre électorat, la France ?

Pour y répondre, regardons avec lucidité la situation de notre Parti, son image à l’extérieur, un parti qui n’aurait pas de boussole, un parti vieilli, usé, fatigué, un parti lâché par une partie de son électorat populaire, un parti miné par le jeu des présidentielles, un parti qui ne fédère plus à gauche entre d’une part son pôle de radicalité et son pôle réformiste.

Alors François, tu nous appelles à la cohérence, à l’unité, à la responsabilité. Nous, au NPS, nous y sommes prêts, prêts en posant évidemment des exigences fortes car notre image collective se dégrade et chaque fois qu’un d’entre nous est touché, c’est l’ensemble du Parti, dans sa globalité, qui est touché.

Nous voulons, François, une ligne claire, résolument à gauche, c’est ce que nous attendons de ce congrès.

L’urgence économique et sociale doit s’imposer aux yeux des Français. Oui, nous pensons comme nous l’avons dit, lors du précédent congrès de Dijon, qu’il faut modifier radicalement les grandes lois que la droite a prise et je pense particulier aux lois sur les retraites. N’ayons pas peur, j’ai mené ce combat avec nombreux de mes camarades députés et sénateurs socialistes : abrogeons les lois Fillon !

Il ne s’agit pas, François, de dire : « Nous voulons l’abrogation pour l’abrogation. » Nous savons que les problèmes sont posés, nous savons qu’il y aura des problèmes à résoudre en matière de retraites comme de protection sociale. Mais il faut poser cette question. Il faut dire aux Français qu’il y a d’autres méthodes et ces méthodes, nous les connaissons, nous avons eu l’occasion à l’Assemblée nationale ensemble d’en porter pour l’essentiel les grandes lignes.

Notre Parti doit profondément modifier ses pratiques. Avouez que l’image que nous avons donnée au soir des résultats avec des variables d’ajustement dans certaines fédérations est très mauvaise pour l’image de notre Parti. Et si nous voulons que ce parti parle aux Français, nous devons modifier profondément notre image à l’extérieur. Notre pays a besoin d’outils renouvelés en matière institutionnelle. Arnaud a eu raison de dire qu’il faut changer les mécanismes institutionnels de ce pays. Oui, nous pensons qu’une VIe République est aujourd’hui nécessaire.

Enfin, mon dernier mot sera pour les présidentielles. Nous allons recevoir cet après-midi Romano Prodi. Il nous a donné l’exemple en Italie de ce que pourrait être également la désignation de notre futur candidat aux présidentielles. Réfléchissons ensemble, c’est comme cela que l’on pourra reparler à la gauche, en tout cas pour ce qui est du Nouveau Parti socialiste nous avons fixé les conditions de notre rassemblement, il t’appartient, François, toi et tes amis, à répondre à ces exigences.

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