discours des voeux 2006

Publié le par pascal terrasse

Vœux de Pascal TERRASSE aux habitants du canton de Bourg-Saint-Andéol

Lundi 9 janvier 2006

 

 

 

 

Monsieur le sous préfet,

Monsieur le président de la communauté de commune,

Mesdames et messieurs les maires et conseillers municipaux,

Mesdames et messieurs les responsables économiques et associatifs

Mesdames et messieurs,

Cher(e)s ami(e)s

 

 

Je suis heureux – et comment ne pas l’être – de vous retrouver une nouvelle fois aussi nombreux pour cette traditionnelle cérémonie des vœux.

 

Je suis très honoré d’avoir à mes cotés l’ensemble des élus de ce canton et, pour la deuxième année consécutive, je tiens à saluer ici la présence de Monsieur le Secrétaire Général de la préfecture de l’Ardèche, qui est aussi notre Sous-Préfet d’arrondissement.

 

Sans abuser de votre patience, mais comme le veut l’exercice auquel je me prête ici, je voudrais vous dire quelques mots sur mon engagement et mon action quotidienne à vos cotés, pour faire avancer notre département et notre canton.

 

A l’aube de cette nouvelle année, il me faut revenir brièvement sur ce que fut 2005. Or, sauf peut-être pour nos vins, l’année 2005 n’a pas été un bon cru et, il faut bien l’avouer, l’année qui s’achève n’a été très bonne.

 

Il y a un an, je débutais mes vœux par une pensée pour les victimes du terrible cataclysme qui avait frappé l’Asie du Sud. Face à cette terrible catastrophe qui mettait en lumière les dérèglements qui frappent notre planète nous attendions de 2005 qu’elle nous redonne espoir dans l’homme et dans la possibilité d’un monde plus juste.

 

Malheureusement les événements n’ont pas été à la hauteur de nos espoirs ! Sur une pente glissante, notre pays ne s’est pas montré capable de répondre aux enjeux qui s’offraient à lui. La faute à un régime qui s’essouffle ? Il est permis de le penser et, pour ma part, j’y vois là certainement l’une des causes de nos difficultés actuelles.

 

En effet, la France a reculé sur la scène internationale. Coup sur coup, se furent les Jeux Olympiques qui étaient soufflés à Paris pour atterrir à Londres, l’incapacité des dirigeants politiques à traduire le " non " français au projet de Traité constitutionnel auprès de nos partenaires européens et en conséquence un affaiblissement de la France au sein de l’Union, puis la crise budgétaire européenne et enfin le camouflet sur la TVA pour le bâtiment et la restauration.

 

Sur le plan intérieur ce furent les événements du novembre dans les banlieues qui, tel un brasier s’étendant jusque dans les petites villes de nos régions, sont venus nous rappeler la dure réalité de la crise sociale et économique que traverse notre pays depuis plusieurs années maintenant.

 

Notre pays est confronté à des choix douloureux. Il est à la croisée des chemins. Les questions qui se posent à lui ne sont pas nouvelles mais, faute des réponses adaptées, le voilà conduit dans l’impasse.

 

Notre système institutionnel, qui régie notre organisation politique et sociale depuis plus de cinquante ans, est dépassé. Par les dégâts qu’elle occasionne sur notre économie – nous en avons fait la dure expérience ici à Bourg-Saint-Andéol avec la fermeture de Novocéram – comme sur nos systèmes de protection sociale, a mondialisation libérale implique des réponses fermes et énergiques.

 

Pour retrouver des marges de manœuvre, pour que le pouvoir politique ait à nouveau les moyens d’infléchir les choix économiques, pour que le vote des citoyens ait à nouveau un sens, il faut repenser globalement les mécanismes de prise de décision. Il faut affirmer la nécessité d’une régulation économique mieux protéger notre marché intérieur, revaloriser le travail, mieux les répartir sur les produits de la croissance et mieux lutter contre les délocalisations.

 

La seconde vague de la décentralisation est encore venue compliquer le tableau en multipliant les transferts de compétences sans procéder à un toilettage institutionnel pourtant nécessaire.

 

Aujourd’hui, on vient voir son maire ou son conseiller général pour tout, sans distinction. Et on ne comprend pas que ce dernier ne puisse pas répondre à ses attentes. Or, si un problème de permis de construire ou de transport scolaire relèvent bien de la compétence d’un élu local, les questions d’emploi ou de sécurité sur la voie publique relèvent encore de l’Etat ! Et si les compétences du Conseil Général ont été élargies, elles ne couvrent pas l’ensemble du champ de l’action publique !

 

Précisément, concernant les compétences du Département, je voudrais dire quelques mots.

 

Depuis l’année dernière, le gouvernement a confié la gestion à part entière du RMI aux départements. Cette charge supplémentaire pour est très lourde pour le budget du Conseil Général car, comme vous le savez peut-être, le nombre de Rmiste a augmenté de près de 10% ces derniers mois, beaucoup de chômeurs radiés des listes de l’ANPE venant s’échouer dans les filets de la solidarité départementale !

 

Dans le même temps, le Conseil Général va devoir gérer en direct les routes nationale : en Ardèche, ce sera désormais le cas de la RN 86, la RN 304 et la RN 82. Cela se traduira notamment par un important transfert de personnel à la charge de la collectivité départementale.

 

Dans le domaine de l’éducation, en plus des 400 agents de l’équipement qui vont basculer dans l’effectif du personnel départemental, les personnel et ouvriers de services des collèges seront à l’avenir rémunérés par le Conseil Général. Enfin, à partir de ce 1er janvier, l’ensemble des prestations payées aux handicapés seront directement réglées par le Département.

 

La décentralisation n’est pas une mauvaise chose en soi, car elle rapproche les citoyens des lieux de décision et personne ici ne s’en plaindra. Mais cette décentralisation faite sans réels moyens financiers et sans que la fiscalité locale, qui pèse sur tous indistinctement, n’ait été réformée, va avoir de lourdes conséquences sur les contribuables locaux.

 

En l’absence de péréquation territoriale, qui permettrait que les collectivités les plus riches participent au financement des charges pesant sur les plus pauvres, ce sont ces dernières qui vont payer le plus lourd tribu à la décentralisation. Et je vous le dis, mes amis, l’Ardèche n’est pas, loin s’en faut, le département le plus riche de Rhône-Alpes…

 

Ainsi, pendant que l’impôt sur le revenu baisse pour une minorité de Français, la totalité des contribuables locaux va connaître une augmentation conséquente de son effort fiscal au titre de la taxe d’habitation, de la taxe foncière et, pour les entreprises, de la taxe professionnelle. On ne pouvait imaginer réforme plus injuste socialement et plus dramatique économiquement !

 

Récemment, à l’occasion d’une réunion qui s’est tenue à mon initiative à Bourg-Saint-Andéol en présence de Monsieur le Préfet et du Président du Conseil Général, il a été largement question des conséquences de la décentralisation. A l’évidence, l’ensemble des élus communaux ont compris que le transfert des charges de l’Etat vers leur communes aurait elle aussi de lourdes conséquences et que le Conseil Général ne pourra pas compenser partout le retrait de l’Etat.

 

Pour le Département, la question relative au resserrement de ses interventions vers ses domaines de compétence obligatoires se pose de façon pressante.

 

C’est la raison pour laquelle, nous devons aujourd’hui dire clairement quelles sont les compétences de chacun et clarifier dans la transparence se qui relève de l’essentiel et ce qui doit pouvoir faire l’objet d’un traitement moins prioritaire !

 

DES PROJETS POUR NOTRE CANTON

 

En relisant mon discours de l’année dernière, j’ai noté j’avais pris position devant vous sur deux dossiers qui me semblaient essentiels pour l’avenir de notre canton : l’un visait à inscrire notre territoire dans la zone du pôle de compétitivité du Tricastin et l’autre à mobiliser nos communes autour d’un projet de Pays d’Art et d’Histoire.

 

Je suis heureux de vous confirmer que les 9 communes de notre canton sont à présent intégrées au sein de l’un des 30 pôles de compétitivité labellisés par le Comité à l’aménagement du territoire au mois de juillet dernier. Cette décision aura des conséquences sur le long terme en matière d’installations d’entreprises et de développement économique dont notre région a tant besoin.

 

Et je tiens à dire ici aux représentants de la Communauté de communes que leur travail a payé. L’unité a payé, et sans elle il aurait été difficile de s’imposer face à nos voisin Drômois et Vauclusiens - pour qui j’ai certes le plus grand respect mais envers qui il faut batailler ferme pour obtenir des projets ! Je sais aussi que Gilbert DALVERNY, le directeur d’AREVA et mon ami Joël DELAIR ont largement contribué à la réussite de ce projet ; qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés.

 

Autre dossier qui me tient personnellement à cœur, celui du Pays d’Art et d’Histoire. Ce label, qui est attribué par le ministère de la culture et celui du tourisme, s’accompagne de moyens techniques et financiers pour mettre en œuvre des projets touristiques autour de son patrimoine historique, culturel et architectural.

 

A l’instar du label des " plus beaux villages de France ", le Pays d’Art et d’Histoire aura pour objectif de renforcer notre attractivité touristique et économique. Il sera, à n’en pas douter, un outil complémentaire pour concurrencer l’attractivité de la Drome provençale ou du Lubéron voisins.

 

Les études pour ce classement viennent d’être lancées et je sais, là encore ! que l’ensemble des 9 communes de notre canton y sont favorables. Les élus locaux ont compris que leur développement devait s’appuyer sur des outils performants, car le développement d’une commune ou d’une région ne se décrète pas. Donnons-nous les moyens de notre développement et nous pourrons alors exiger de la puissance publique qu’elle nous accompagne !

 

BIEN EVIDEMENT D’AUTRES PROJETS SONT EN COURS

 

Le premier, en relation avec la région Rhône- Alpes, l’Etat et le Conseil Général, consiste à relancer l’opération liée à l’Espace de restitution de la Grotte Chauvet. Le choix du nouveau site d’implantation sera connu dans quelques semaines maintenant. Après cette étape importante, un architecte sera retenu, puis viendra le moment de la réalisation. Nous aurons certes perdu près de 2 ans - vous le savez comme moi – mais là encore la persévérance et l’opiniâtreté auront fini par payer.

 

Autre sujet de préoccupation, en lien très étroit avec la Grotte Chauvet, celui qui concerne le devenir du territoire des Gorges de l’Ardèche. Cette année le syndicat de gestion des gorges de l’Ardèche a fêté ses 20 ans. Depuis la création du GIGA, que de chemin parcouru, que de travail réalisé !

 

Je voudrais là encore dire aux dirigeants et salariés de cette structure que le chemin sera certes encore long mais que l’ouvrage vaut tous les efforts consentis. Naturellement si nous devons saluer l’exemplarité des actions menées ainsi que leur cohérence, nous devons aussi nous interroger sur l’avenir de ce territoire. Lui donner les moyens de son développement économique et touristique tout en préservant sa qualité environnementale. C’est dans ce cadre, et en relation avec le président du Syndicat : Paul LAVIE, que j’enttend mener cette réflexion.

 

Alors que nous devons revoir le décret de 1981 instituant la réserve naturelle, alors qu’un classement au titre du patrimoine de l’UNESCO est en cour d’instruction et que de nouvelle compétence sont données aux communautés de communes, il nous appartient à présent de redéfinir les objectifs pour ce territoire à l’horizon des 20 prochaines années.

 

Il s’agit de notre patrimoine commun, ne le négligeons pas ! Faisons aussi qu’aucune commune de ce canton ne tourne le dos à cette merveille environnementale que représentent les Gorges de l’Ardèche.

 

Enfin, et cela n’est pas sans conséquence avec le reste, j’ai souhaité que notre territoire postule aux nouveaux pôles d’excellence rurale que vient de lancer le gouvernement. Je profite de la présence du représentant du Préfet de l’Ardèche pour lui signifier dès aujourd’hui que notre secteur sera candidat à ce nouveau cadre. Nous y travaillons. Les financements qui sont à la clé de ce nouveau dispositif ne sont pas négligeables et si cela peut créer de l’emploi et développer notre territoire, cela mérite qu’on prenne date. Et c’est ce que je fais aujourd’hui devant vous !

 

LES COMMUNES AUSSI ONT DES PROJETS

 

Au coté de vos communes, le Conseil Général reste un partenaire de premier plan et je sais pouvoir compter sur la solidarité de la majorité départementale lorsque se fait ressentir, sur notre canton, le besoin de son soutien. Un conseiller général n’agit jamais seul et c’est avec l’appui d’un groupe cohérent, homogène, qui affiche une orientation claire et précise que je travaille.

 

Je donnerai ici quelques exemples des opérations conduites ces derniers mois en étroite collaboration avec les élus locaux. Pour ne froisser personnes, je ferai un tour des communes par ordre alphabétique :

 

BIDON : la priorité pour le département est de continuer à améliorer la desserte routière de le RD 201, entre Saint-Marcel et Bidon. D’importants travaux seront réalisés dans ce sens. Je sais également que les élus souhaitent que le réseau de l’Internet Haut-débit soit rapidement mis en service. D’ici au mois de juin cette opération devrait être réalisée. Une demande dans ce sens est aussi portée par les élus de Gras, Larnas et Saint-Remèze. Toutes les autres communes du canton sont à présent desservies, conformément à l’engagement que le Conseil Général a pris en relation avec l’opérateur France Télécom. D’ici à la fin de l’année 2006 toutes les communes seront desservies par l’ADSL et la téléphonie mobile .

 

LARNAS ET GRAS : Ces deux communes du plateau on décidé d’unir leurs efforts pour réaliser une nouvelle école publique intercommunale. Sous la forme d’un regroupement pédagogique ce nouvel équipement répondra mieux à l’exigence des enfants et des parents. N’oublions pas que ces 2 communes ont des projets de lotissements communaux importants, et qu’il appartient aux élus d’anticiper les nouvelles demandes.

 

BOURG-SAINT-ANDEOL : Outre la réalisation sous maitrise d’ouvrage départementale de l’Ecole nationale du cirque et du clown qui est en cours de construction, bien d’autres projets sont en gestation. L’hôpital local va faire peau neuve et le début des travaux s’annonce pour l’automne. Avec le maire Serge MARTINEZ et le directeur de l’hôpital nous avons travaillé dur pour nous faire entendre auprès du Ministre sur les financements nécessaires à cette opération. Je ne sais pas si mes nouvelles fonctions de Secrétaire national à la santé au Parti socialiste m’y on aidé, mais je peux vous dire que les 20 créations de postes complémentaires, associées à l’important investissement qui sera réalisé, est une excellente nouvelle pour notre canton. Enfin, et le maire de votre commune aura l’occasion de vous parler des investissements urbains qui seront réalisés avec le soutien du Conseil Général, comme d’ailleurs d’une nouvelle implantation industrielle a l’occasion de ses vœux lundi prochain, bien d’autres opérations font l’objet d’une attention particulière de la part du Conseil Général.

 

Enfin, et comme vous le savez certainement, la commune de Bourg-Saint-Andéol accueillera pour la première fois le passage d’une étape du tour de France le 13 juillet prochain. En relation avec la commune, et dans la même période que la finale de la Coupe du Monde de football, nous pourrions organiser à cette occasion une grande manifestation populaire.

 

SAINT-JUST, SAINT-MARCEL ET SAINT-MARTIN : les " 3 Saints " ont aussi compris qu’en unissant leurs forces on pouvait faire des économies d’échelle. Deux belles opérations sont en cours de réalisation et pour lesquelles je me suis aussi investi personnellement, aux cotés des élus locaux : la crèche halte-garderie - qui se situera à Saint-Martin mais qui aura un caractère intercommunal - et la salle omnisports et culturelle en cour de construction à la Croix Blanche. Là aussi bien d’autre projets sont à l’étude ou en cours de réalisation. J’étais encore devant le conseil municipal de Saint-Just au mois de décembre dernier pour accompagner les élus dans leurs projets. Cala dit sur le ton de la plaisanterie, cette soirée, bien que très sympathique, m’aura coûté cher en subventions !

 

SAINT-MONTAN : après plusieurs années de gestation, 2006 se traduira par l’ouverture de la toute nouvelle écoles . Cette école, au delà de sa fonctionnalité, a le mérite d’abriter au cœur de la structure une crèche, une halte garderie et un réseau d’assistantes maternelles ! Voilà un bel exemple d’économie d’échelle pour les contribuables. 2006 , c’est aussi le lancement d’un lotissement qui, après avoir fait couler beaucoup d’encre, permettra à la commune de passer la barre des 1500 habitants. Enfin, et en relation avec la municipalité, après avoir terminé les travaux engagés en 1999 sur la RD 190, nous allons réaliser en tant que nouveaux responsables des routes nationales un carrefour giratoire pour mieux accéder, et en toute sécurité, au village de Saint Montan depuis la route RN 86.

 

SAINT-REMZE : En relation avec la municipalité et les services d’incendie et de secours de l’Ardèche, nous envisageons la réalisation d’une extension de la caserne des pompiers et conjointement la création de tous nouveaux locaux pour les services techniques de la commune. Cette nouvelle réalisation s’inscrit dans le cadre plus général du projet de requalification urbain du centre du village qui a vu cette année l’installation du siège social du Syndicat des Gorges et qui devrait être suivi de travaux de traverse d’agglomération Place de la Mairie. On peut rajouter - et cela devrait faire plaisir aux habitants de Saint Remèze - que les travaux du Laoul et la piste cyclable seront enfin terminés cette année.

 

Bien d’autres réalisations sont à l’étude et soutenues par mes soins et ceux de la collectivité départementale. Je pense ici à la création d’une caserne des sapeurs pompiers intercommunale.

 

A présent la Communauté de commune du Rhône aux Gorges de l’Ardèche prend sont rythme de croisière. Sous la présidence de Max CARRIERE et des nombreux élus qui la composent elle s’est donnée les moyens et les objectifs qui concourent à ses compétence : l’eau, le ramassage des ordures ménagères, le développement économique, la protection des riverains du Rhône. Peut être demain aura-t-elle d’autres compétences, je pense au défi que représente le secteur culturel, sportif ou encore social. Aux élus d’en juger. En ce qui me concerne, je reste convaincu que c’est dans le rassemblement des forces et pas dans la division des volontés que l’on gagne.

 

Comme moi, vous avez tous vécu le drame social que subissent les salariés de l’usine NOVOCERAM . Aux cotés des salariés, dans leur lutte pour le maintien de l’emploi, l’ensemble des élus de la communauté ont fait bloc, quelle que soit leur sensibilité politique. Nous avons au mois de décembre gagné une première manche devant les tribunaux. Je tiens d’ailleurs à remercier les services de l’Etat ainsi que vous, Monsieur le Sous-Préfet, pour votre aide précieuse dans nos démarches. Le combat est loin d’être gagné face à un groupe industriel pour lequel l’ouvrier ne sert que de variable d’ajustement dans la concurrence internationale. Mais nous avons décidé de résister face à l’iniquité d’un plan social que nous jugeons indigne alors qu’on est en droit d’attendre autre chose de la part d’un grand groupe industriel.

 

Les salariés veulent un véritable plan de reconversion et un accompagnement social adapté. Je veux leur dire que nous serons encore à leurs cotés, tant qu’ils le jugerons utile.

 

67 familles au chômage, c’est dur et en ce début d’année c’est à elles en particulier que je pense, comme d’ailleurs à toute celles et ceux qui sont toujours privés de travail. A ces jeunes, aux femmes ou encore aux plus de 50 ans qui peinent de plus en plus pour trouver une place dans notre société. Peut on encore continuer à laisser au bord du chemin des hommes et des femmes qui sont volontaires pour travailler ?

 

Qu’ils retrouvent du travail et avec lui leur dignité ! C’est l’un de mes vœux.

 

Il y a également un autre vœu que je voudrais formuler en ce début d’année : de nombreuses communes de France ont été la cible d’actes inqualifiables. Des quartiers entiers ont subi d’important dégâts. Notre canton a été épargné alors qu’à Pierrelatte, au Teil, à Bollène ou Pont Saint Esprit des dérapages ont eu lieu. Pourquoi Bourg-Saint-Andéol s’est-elle singularisée - et j’oserai dire, pour une fois, dans le bon sens du terme ? Parce que je crois que les travailleurs sociaux ont fait un bon travail et que les forces de gendarmerie, conduites par le tout nouvel adjudant chef BOUCHAÏD ont été présentes sur le terrain, comme d’ailleurs les emplois-jeunes recrutés comme médiateurs par la commune.

 

La proximité a payé et c’est avec une gendarmerie de proximité et des acteurs de terrain que nous gagnerons la confiance de nos concitoyens. Nul territoire de notre République ne doit être abandonné.

 

Malgré les rodomontades de notre Ministre de l’Intérieur, jamais le nombre d’actes délictueux n’a été aussi important que c’est derniers mois. Le temps n’est plus à l’incantation ou aux slogans sur la tolérance zéro mais plutôt aux actions concrètes en direction des jeunes. Un pays qui n’aime plus sa jeunesse est un pays voué à l’échec ! La sanction est nécessaire, personne ne le nie ! Mais n’oublions pas que sans un travail de prévention efficace en amont, la sanction ne constitue pas la solution miraculeuse aux multiples maux de notre société !

 

Mon discours ne serait pas abouti s’il ne se terminait pas par un troisième vœu. Celui-ci sera moins pragmatique et certainement plus profond. Il s’adressera d’abord aux personnes qui souffrent de la solitude ou qui ont perdu l’un des leurs.

 

Vous êtes nombreux chaque année à venir me voir pour m’apprendre la disparition d’un être cher. Le cancer et certaines maladies chroniques touchent de plus en plus notre population et de plus en plus de jeunes. Comment ne pas penser a notre ami Henri MAZEL, qui nous a quitté ? Lui qui fut longtemps responsable de la FNATH et qui jusqu’au bout se démena pour les autres. Vous êtes nombreux dans cette salle en votre qualité d’élu, de responsable associatif ou tout simplement de citoyen à donner de votre temps pour les autres, sans en attendre forcement gratitude et remerciements. C’est à vous qu’il me revient en ce début d’année de vous adresser mes chaleureux remerciements pour vos actions. Que se soit votre travail d’animation dans vos communes, pour votre engagement économique ou tout simplement pour vos responsabilités dans la cité, vous êtes le cœur battant de nos communes et cela, vous le savez, n’a pas de prix.

 

Vous savez, combien j’aime l’Ardèche et en particulier ce canton. L’optimisme est nécessaire si l’on veut avancer. Je dois vous dire que j’apprécie vos encouragements et le soutien indéfectible que vous me témoignez tout au long de l’année. Je souhaite que l’image de notre de Ardèche méridionale s’améliore et surtout que la qualité de vie y soit toujours agréable. Je souhaite aussi que les viticulteurs nombreux de ce canton voient leur situation s’améliorer. Un pays sans paysans n’a pas d’avenir. J’ai voulu ce soir leur témoigner de mon soutien à travers l’apéritif qui va vous être servi par le lycée hôtelier de Bourg-Saint-Andéol.

 

Bien d’autres points auraient mérité une attention particulière. A la sortie tout à l’heure, je vous remettrai mon dernier bulletin cantonal édité grâce aux commerçants et aux artisans de notre canton : qu’ils en soient remerciés. Cette brochure réalisée par mes collaborateurs Olivier, Laurent, Alice et Cathy sera un précieux complément à mes oublis de ce soir.

 

Voilà le message que je voulais vous délivrer en ce début d’année. Avec Sabine à mes cotés je vous renouvelle mes vœux chaleureux de prospérité, de joie partagée ou tout simplement de bonheur. Que la santé vous accompagne ainsi que tous les êtres qui vous sont chers tout au long de l’année 2006.

 

Que cette nouvelle année soit placée sous le signe de l’espoir retrouvé. En ce qui me concerne je continuerai d’œuvrer au service de tous, quelle que soit leur appartenance religieuse, spirituelle, ou politique comme je l’ai toujours fait.

 

Tout simplement bonne années à tous !

 

Et selon la tradition provençal "  A l’an qué ven "

 

Pascal Terrasse

 

 

 

 

 

 

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