Médecin hors union européenne: le scandale
Le Parti socialiste dénonce les inégalités de traitement dont sont victimes ces médecins, et soutient leurs revendications
Le ministère a reçu hier les représentants des praticiens à diplômes hors Union européenne, sans répondre pour autant à leurs attentes légitimes.
Comme à son habitude, ce Gouvernement prétend promouvoir l’égalité des chances et lutter contre les discriminations tout en faisant exactement le contraire dans la pratique.
Depuis des années, ces médecins soignent les malades à l’hôpital, s’investissent dans leur travail, prennent des responsabilités, et sont traités de manière discriminatoire par rapport à leurs confrères à diplôme européen.
Ces médecins s’estiment donc à juste titre victimes de discriminations concernant les procédures d’évaluation qui ne tiennent compte ni de leur expérience professionnelle, ni de leurs titres ; en outre leur exercice sur des postes de titulaires s’effectue sans la moindre reconnaissance. Quant à leurs perspectives et carrières, elles sont gravement compromises, même quand leur formation initiale est complétée par des diplômes obtenus en France.
Ces médecins réclament la reconnaissance de leur expérience professionnelle et des concours adaptés. Leur imposer de passer des examens, comme s’ils n’avaient pas d’expérience, revient à nier le travail qu’ils effectuent au quotidien, dans les établissements de santé de notre pays.
Le Parti socialiste demande au Gouvernement de mieux prendre en compte leurs revendications et de réfléchir à de réelles solutions. Pourquoi ne pas leur demander, par exemple, un engagement à servir un certain nombre d’années à l’hôpital public, en contrepartie de leur intégration.
La crainte de voir les meilleurs éléments parmi ces médecins, partir exercer dans le privé, une fois leur qualification reconnue, ne peut justifier le maintien de telles inégalités. Cette tendance à la captation par le privé des meilleurs praticiens ne pourra être inversée que par un véritable plan de relance de la chirurgie publique, que le Parti socialiste appelle de ses vœux.