TVA dans la restauration : une promesse abandonnée…
C’est désormais une certitude : la France n’obtiendra pas satisfaction dans le dossier de la TVA sur la restauration, malgré la promesse faite par le candidat Chirac en 2002.
Rapporteur spécial du budget du tourisme à l’Assemblée Nationale, j' avais rencontré l’ensemble des professionnels ardéchois du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration au début de l’automne. J'avais ainsi pu mesurer l’ampleur de l’attente exprimée par ces derniers. Ils attendaient de la baisse de la TVA un impact fort sur l’attractivité de notre pays qui doit faire face à l’émergence de nouvelles destinations touristiques telles que la Croatie. En Ardèche comme dans le reste de la France, la fréquentation touristique connaît depuis quelques années une baisse inquiétante.
Alors que le secteur de l’hôtellerie - restauration rencontre des difficultés de recrutement, les professionnels du secteur voyaient également dans cette baisse de la TVA un moyen de revaloriser les salaires et donc de renforcer l’attrait de leur profession auprès des jeunes.
Aussi, je déplore l’issue de ce dossier qui doit malheureusement beaucoup à l’arrogance et à l’amateurisme qui a caractérisé l’action de la France auprès de ses partenaires européens. Malgré un soutien unanime des parlementaires, le gouvernement de Monsieur de Villepin n’a jamais montré sa capacité à infléchir la position du gouvernement allemand dans ce dossier.